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Compte-rendu de la journée du 13 septembre 2003
Présents :
Christophe Niewiadomski. Maître de Conférences en Sciences
de l’Education à Lille 3 . Annonce la sortie du livre «
Penser la dimension humaine a l’ Hôpital » Seli Arslan
ed.
Dominique Bachelart. Maître de Conférences à l'IUT
de Tours. Carrières Sociales.
Gaston Pineau Professeur à l’Université de Tours.
Claude Cazenabe Auteur d’un ouvrage ,« La formation interculturelle
» paru àl'Harmattan.
Joëlle Bolle Trésorière HIVIGO Accompagnatrice en
bilans de compétences. Livre en
préparation: « le voyage et la formation des compagnons
du devoir ».
Myriam Hugon DU HIVIF . Nantes. Auteur d’un ouvrage : «
Les bégaiements du secret » paru à l’Harmattan
Marie -Jo Guillaume. Atelier d'écriture à Nantes. DU HIVIF
Edith Launois a été longtemps directrice d'un établissement.
Maintenant à la retraite. Formation en Histoires de Vie. DU HIVIF.
A Commencé un travail sur sa famille.
Gina Cernusco. Interculturalité. Nantes DU HIVIF
Edith Chabot .Maître de Conférences à l'IUT de Tours.
Secrétaire d' HIVIGO
Hervé Breton Doctorant à Paris VIII
Patrice Audurier Educateur. DU HIVIF 2002. Travaille avec les assistantes
maternelles.
Hervé Lafargue. DEA. Sciences de l’Educ. HDV adultes déficients
mentaux. Chef de service dans un foyer d’hébergement et
formateur à l’ITS à mi temps.
Laurent Gasparetto. Animateur socioculturel. OMG A entrepris un DURF
Entre en DESS.
Christelle Godefroy Conseiller pédagogique à l'éducation
nationale.Jeunesse et sports à Nantes. Anime un atelier d'écriture
pour enseignants.
Rémy Baudouin Formation d'adultes. Statut indépendant.
DU HIVIF. Travaille sur la problématique des sectes.
Philippe Bagros. Médecin retraité du CHU. Professeur Emérite
à la Fac de Médecine de Tours. Responsable de l'enseignement
de l'Humanisme en Médecine.
Christine Abels. Présidente d'HIVIGO . Enseignante à l'ITS
Absents excusés : Natacha Lamblin
Compte rendu de la séance :
Gaston Pineau
A Propos de sa très grande implication dans la naissance et le
développement du mouvement « histoires de vie »,
Gaston Pineau rappelle le rôle initial de Henri Desroches (autobiographie
raisonnée).
Il nous présente plusieurs ouvrages :
« l'alphabétisation en question » de D. Desmarais.
« Les bégaiements du secret » de Myriam Hugon..
« Souci et soin de soi » de Christophe Niewiadomski et Guy
de Villers. L'Harmattan
D'un colloque à Quebec : « être et sens »:
faire du sens avec les histoires de vie.
Gaston Pineau nous présente ensuite Dominique Bachelart.
Conférence de Dominique Bachelart
Berger Transhumant en formation. L'Harmattan ( Récit d'expérience
et formation).
N'ayant pas reçu de Dominique Bachelart la synthèse qui
aurait permis un compte rendu fidèle, nous donnons ici le résumé
de notes personnelles.
C'est en travaillant sur l'adaptation de professionnels à des
changements de métiers ou aux changements de leur métier
(nouvelles qualifications) que Dominique Bachelart s'est intéressée
aux problèmes du devenir du métier de berger transhumant
dans le cadre d'une démarche de recherche-action-formation qu'elle
a accompagnée depuis 1989, et qui a fait l'objet de sa thèse
en Sciences de l'Education en 2000. Mais cet intérêt remonte
beaucoup plus loin dans son histoire personnelle et familiale.
Cette recherche active a été entreprise avec des formateurs
intéressés par le développement local. Il y a eu
une forte implication sur le terrain dans les zones de montagnes pyrénéennes.
Le métier de berger transhumant se perd, et pourtant il est important
pour le développement régional qu'il se maintient. Il
se perd parce que la transmission par compagnonnage se tarit, et parce
que les exigences des jeunes ont changé.
Pour nous, qui sommes éloignés de ce terrain, l'intérêt
de ce travail n'est pas que de nous faire approcher un univers si différent
du nôtre, mais cependant enraciné dans l'histoire des Hommes
: Dominique Bachelart parle du « berger(sa formation) comme métaphore
des soins(la transmission d'un savoir faire) ».
Les deux problématiques se rejoignent en ce que l'enseignement
universitaire rend abstrait ce qui était vécu, et constitue
un irrespect des gens de terrain en les instrumentalisant et en leur
volant leur savoir. On le comprend bien pour les bergers : comment mettre
en formules didactiques délivrées hors du contexte ce
qui s'enseignait par compagnonnage depuis des siècles, de manière
essentiellement non verbale, compréhensible sur la durée,
(elle dit « je ne m'attendais pas à une telle durée
») dans des conditions de vie et de travail étroitement
intriquées et très singulières ? Peut être
même faut- il être né berger. Mais on ne naît
plus berger.On ne transmet pas une culture à l'université,
sinon une culture générale .Le vieux berger quand on lui
demande comment il repère les brebis malades répond «
j'ai l'oeil » ! Et il apparaît que« les brebis ont
un sens météorologique local meilleur que les météorologues
».
La médecine universitaire est aux soins ce que les connaissances
vétérinaires, climatiques, de géographie locale,
de méthodologie, sont au travail du berger. On peut se poser
de la même manière le problème de la transmission
de la capacité de soigner. Comment accompagner l'élaboration
du savoir, d'un savoir qu'on ne possède soi même que partiellement
?
Comment aussi adapter le métier aux nouvelles exigences des jeunes
?
Les réponses à es questions ne peuvent être approchées
par un résumé. La conférence de Dominique Bachelart
et son livre, font avancer dans ces perspectives.
Ce résumé n'engage que Philippe Bagros.
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